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## Tour
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tour.description = Visite de l'exposition Nouméa 1900
### Title
tour.name = Nouméa 1900
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HTMLText_896D52CC_BF1A_18CC_41D8_701EF13C8D64.html = 1895, don Cœcilia Brun, coll. MDVN
Albina Léonie se fait faire un ensemble pour le mariage de son beau-frère, Louis Metzger, avec Eva le Mescam en 1895. La tâche est confiée à madame Villeval, couturière à Nouméa. La jupe et le haut ajusté, confectionnée dans de l’ottoman prune, sont décorés de dentelle de voile noir nervuré. Les manches gigot sont longues et le cou serré comme l’exige la mode de l’époque. La taille étroite nécessite le port d’un corset. Les carcans vestimentaires européens ont suivi dans les bagages, faisant fi de la chaleur tropicale. Gardé dans la famille, Cœcilia Brun-Dequen en fit don au musée de la Ville de Nouméa pour que les jeunes connaissent les us et coutumes de leurs grands-parents.
Portrait de Charles Lemire
1904, huile sur toile non signée, fonds Estival, coll. MDVN
Charles Lemire (1839-1912) a été directeur du Service télégraphique de Nouvelle-Calédonie de 1874 à 1881. Il publia plusieurs ouvrages sur la colonie.
Etain, fonds Bachet, coll. MDVN
Ces vases en étain étaient très prisés au XIXe siècle. Celui-ci aurait appartenu à un gouverneur en poste dans la colonie. Il est décoré d’arabesques et d’éléments floraux, motifs du style art nouveau qui s’implante au début des années 1890 en France où il est rapidement qualifié de « style nouille » en raison de ses lignes courbes et de ses nombreuses volutes.
Fonds Grézard, coll. MDVN
Cette planche de journal a été gravée et imprimée par Charaire à Sceaux. Elle représente un planisphère entouré de personnages de divers pays habillés en costume national. Le dernier, en bas à droite, est un « Canaque de la Nouvelle-Calédonie ». L’état indépendant du Congo figurant sur la carte permet de dater le journal d’avant 1908.
Planisphère du Petit journal
Chronomètre et album offerts par les Calédoniens au docteur Le Scour lors de son départ en retraite
1920, don d’Yves Beraud, coll. MDVN
Muté en 1888 en Nouvelle-Calédonie en qualité de médecin militaire, Yves Le Scour soigne avec dévouement les Nouméens face aux épidémies de peste de 1899, 1905 et 1912. En 1908, il ouvre son cabinet médical et est ainsi le premier médecin indépendant de Nouvelle-Calédonie. En 1920, il décide de rentrer définitivement en Métropole, avec son épouse Estelle, née Ollivaud. La population lui offre alors un chronomètre en or de la bijouterie Charles Loupias, portant l’inscription « au docteur Le Scour, ses amis Calédoniens », et un album avec leur signature comme ultime au revoir au médecin tant aimé. Son filleul et héritier, Yves Béraud, les restitua aux Calédoniens en les offrant au Musée de la ville de Nouméa.
Fin XIXe siècle, fonds kakou, coll. MDVN
Les objets mettant en scène les Kanak (écrit Canaques à cette époque) étaient très prisés par les fonctionnaires et les militaires qui achetaient ces souvenirs. Aussi sont-ils souvent gravés sur des nacres mais aussi représentés sous forme de petites figurines en terre crue peintes.
Train en gare par Fiellères
Huile sur toile, 1908, coll. VDN
Dès son arrivée en 1894, le gouverneur Feillet est convaincu qu’une voie ferrée Nouméa-Bourail est indispensable pour le développement de la colonie mais les travaux se révèlent beaucoup plus difficiles, longs et onéreux que prévus. Aussi, en 1904, seul le tronçon Nouméa-Dumbéa est achevé. Il faut attendre 1910 pour que les travaux reprennent entre Dumbéa et Païta, dernière destination. Nous ne connaissons rien de cet artiste, probablement peintre amateur qui s’inspira d’une carte postale pour représenter la gare de Nouméa, construite en 1903.
Métal, don Rolland, coll. MDVN
Dans son édition du 26 octobre 1899, La Calédonie décrit ainsi le début des travaux des quais, l’objectif étant d’établir un lien entre le port et la voie de chemin de fer : « Le service des travaux municipaux a ouvert un nouveau chantier sur le flanc nord de la butte qui se trouve sur l’alignement de la rue Rivoli [...], une voie Decauville partant de la vallée du Tir et contournant toute la partie nord du bâtiment de l’hôpital vient aboutir au débarcadère de la capitainerie du port. Là viennent aussi d’être commencés les premiers travaux nécessaires pour permettre de continuer la plate-forme du chemin de fer Decauville. »
Métal, don Vautrin, coll. MDVN
Le café introduit par les missionnaires dès 1843 va être une des cultures essentielles de la Nouvelle-Calédonie. C’est sur son cours que sera en partie mené la propagande du gouverneur Feillet au tournant du siècle pour faire venir les colons de métropole. Après la Première Guerre mondiale, ce secteur sera principalement exploité en tribu.
Fonds Ménard, coll. MDVN
En 1902, Raphaël Ménard importe en Nouvelle-Calédonie la première automobile qu’il a découvert à l’Exposition universelle de 1889 à Paris. C’est une Georges Richard, au moteur d’un litre de cylindrée pour une puissance de quatre chevaux ; elle peut atteindre le 27 km/h. Vite dépassée elle n’est présentée que lors des corsos fleuris et autres défilés. Les petits-enfants de Raphaël Ménard en font don au musée de la Ville en 2002. Elle est alors rénovée par les jeunes de l’atelier mécanique du lycée Garnier. C’est une pièce rare, seuls deux autres exemplaires semblent encore exister aujourd’hui : un au musée de l’automobile à Mulhouse et un aux États-Unis, chez un collectionneur privé.
Métal, don Brouté, coll. MDVN
Cette charrue serait une dès première introduite dans la colonie.
Par Gilbert-Martin à la Une du Don Quichotte, 1886, coll. MDVN
De 1872 à 1880, 4 250 déportés sont envoyés en Nouvelle-Calédonie. La plupart sont des insurgés de la Commune de Paris. Les meneurs, comme Henri de Rochefort et Louise Michel, résident en enceinte fortifiée à Ducos. Les autres subissent la déportation simple à l’île des Pins. Ces prisonniers politiques ne sont pas astreints aux travaux forcés, mais la plupart travaillent et apportent compétences et dynamisme à l’économie de la colonie. Les intellectuels insufflent de nouveaux courants de pensée et publient des journaux. Plus de 400 Communards décèdent lors de leur séjour en Nouvelle-Calédonie. Aussi, lors de l’amnistie en 1880, moins de 40 familles s’établissent en Nouvelle-Calédonie. Les autres choisissent de retourner en France comme Louise Michel, caricaturée dans l’hebdomadaire satirique Don Quichotte, créé par Charles Gilbert-Martin, rédacteur en chef et unique dessinateur. Ce journal, qui défend les idées républicaines, parut de 1874 à 1893.
Caricature de Louise Michel
Décret interdisant la consommation des boissons alcooliques
1917, don Guillemin, coll. MDVN
Alors qu’un arrêté du 22 février 1889 interdit la vente des boissons alcoolisées aux Indigènes, le Conseil général souhaite libéraliser la vente d’alcool et un arrêté du 3 juillet 1897 ratifie leur vœu. Dans une lettre à sa mère en 1899, Marie Létocart explique la raison par le fait que « chaque colon tient un débit » afin d’améliorer ses revenus. Cependant, un arrêté du 28 mai 1898 l’interdit de nouveau après 20 heures pour des raisons de sécurité publique. Mais sous la pression des chefs et des pasteurs, un arrêté du 24 juin 1901 interdit la vente d’alcool aux Loyauté. En 1917, la vente et même la consommation de toutes boissons alcoolisées est interdite aux indigènes ainsi qu’aux immigrants océaniens et asiatiques.
1921, bakélite, gélatine et papier, don Communauté des sœurs de saint Joseph de Cluny, coll. MDVN
Lors des communions solennelles, un coffret était offert renfermant un missel, un porte-monnaie pour la quête, un crucifix et une image pieuse. C’est la communauté des sœurs de saint Joseph de Cluny qui en fit don au musée. À la demande du Ministère des colonies, cette congrégation envoya en 1860 quatre religieuses pour être sœurs hospitalières dans la colonie. Elle ouvrit également une école pour les jeunes filles et les enfants défavorisées et créa en 1866 un orphelinat. L’Administration pénitentiaire lui confia le bagne des femmes à Bourail.
Coffret de première communion
Cachet officiel du service du Génie sous le Second Empire
Bois et laiton, fonds Kakou, coll. MVDN
L’organisation du corps du Génie est réglementée par l’ordonnance du 8 septembre 1841. Ce corps est alors chargé de l’édification des constructions militaires en France comme dans ses colonies. Aussi fut-elle une des premières compagnies à débarquer en Nouvelle-Calédonie après la prise de possession en 1853.
Coquillage gravé par les condamnés
Fin XIXe siècle, fonds kakou, coll. MDVN
Dès 1865, les transportés des deux premières classes sont autoriser à confectionner, en dehors de leurs heures de travail, des ouvrages d’art appelés « camelotes » afin de les vendre. Ce commerce devient plus structuré dès 1886. Des outils sont alors mis à leur disposition et la vente, auprès des commerçants, est organisée par l’Administration pénitentiaire. Quant aux Communards, nombreux exercent leur métier pendant leur exil en Nouvelle-Calédonie (1872-1880). Ebénistes, sculpteurs, bijoutiers, ils adaptent leur savoir-faire aux matériaux locaux et confectionnent meubles et bibelots pour les colons ou les fonctionnaires de passage.
Fonds Coste, coll. MDVN
Grâce aux daguerréotypes, l’appareil photographique devient populaire. Daguerre, son concepteur en 1835, a adapté à la chambre noire une plaque sensible à la lumière. Ce procédé, constitué d'une plaque en cuivre recouverte d'une couche d'argent, est uniquement positif et ne permet aucune reproduction de l'image. Les Mélanésiens s’emparent de l’appareil photographique comme le confie le photographe Charles Nething au père O’Reilly : « Le Kanak entre dans le studio, habillé comme tout Kanak de la Nouvelle-Calédonie d’un pantalon fatigué de couleur indécise et d’une assez crasseuse chemise de flanelle. En entrant il prend d’abord le temps de s’accoutrer à sa convenance. Il ne va pas s’endimancher, ni se vêtir de costume d’importation européenne. Non. Il s’inquiète de devenir lui-même, il recherche ce qu’il juge de plus vrai pour lui-même, ses parures significatives. Il retrouve surtout son corps. Cela prend parfois une heure ou deux. » Extrait de Découverte photographique de la Nouvelle-Calédonie, 1848-1900 de Serge Kakou.
Vase en porcelaine émaillée Ayant appartenu à James Paddon (1812-1861)
Don Meyer, coll. MVDN
Vers 1851, le santalier Paddon négocie avec le chef Kuindo l’achat de l’île Nou où il crée un nouveau comptoir. Ses navires apportent des produits de traite (verroterie, outils en fer, armes, etc.) dans les îles de Mélanésie, qu’il troque contre du santal qu’il revend en Chine. Peu après, l’île Nou est choisie comme futur centre de l’Administration pénitentiaire. Une concession de 4 000 hectares à Païta lui est alors accordée.
Dessin de E. Bérard, extrait d’un journal, vers 1860, coll. MVDN
En 1853, le site de ce qui sera Nouméa est un espace de pêche et de plantations sous l’autorité des chefs Kuindo et Kandio. Seuls des campements y sont installés. Certains abritent quant à eux des sépultures. Le capitaine de vaisseau Tardy de Montravel séduit par la rade en eau profonde, bien protégée des vents et d’éventuels assaillants, décide d’y établir un poste militaire. Port-de-France devient le chef-lieu de la colonie dès juin 1854, cependant la Nouvelle-Calédonie reste sous la tutelle de Tahiti jusqu’en 1860. En 1866, pour éviter toute confusion avec Fort-de-France en Martinique, la ville est rebaptisée Nouméa.
1867, tissu et fil d’or, don Porcheron, coll. MVDN
Le 8 août 1867, le gouverneur Guillain autorise la création de la société de secours mutuelle « La Fraternelle ». Les francs-maçons Eugène Porcheron, premier maire élu de Nouméa en 1882, en est le président. Une bannière la représente, tissée sur une toile de soie pourpre où sont brodés en fil d’or « La Fraternelle - 1867 » ainsi qu’une poignée de main, symbolique maçonne.
Bannière de la Fraternelle